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Étirév

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    Étirév 14 mai 2018 15:30
    Pour que l’homme puisse prendre sa raison pour guide il faut que la raison de l’homme soit droite.
    Or, il y autant de degrés dans la justesse de raisonnement des hommes qu’il y a d’individus.
    La raison n’est pas une entité, une et absolue, que l’on puisse consulter avec assurance, c’est l’expression d’une somme intellectuelle qui varie suivant l’individu qui parle.
    Et les esprits qui voient faux étant les plus nombreux, le nombre ne fait pas l’autorité. C’est au contraire, dans ce cas, la minorité qui l’emporte, les raisons droites étant plus rares.
    Il ne faut donc pas invoquer comme une preuve de vérité la vulgarisation d’une idée et le nombre d’adepte qui la défendent, les idées fausses étant les plus faciles à propager, puisque les esprits faux sont les plus nombreux.
    Quant aux idées justes, comme elles ne sont accessibles qu’à la minorité dont l’esprit est droit, elles ne peuvent être comprises « à priori » que par un petit nombre de personnes.
    Mais comme ce qui est vrai peut être démontré par la science, cette démonstration faite, il faut imposer la vérité démontrée à la raison des masses. Sans une autorité scientifique qui impose une croyance, la vérité serait, presque toujours, niée puisqu’elle ne répond pas à l’état d’esprit de la multitude des hommes.
    Prenez le rationaliste le mieux doué, mais étranger à la science et dites-lui, par exemple, que l’eau est formée de deux gaz, que l’air n’est pas un tout homogène mais un mélange de divers éléments, que l’être humain a été formé la tête en bas et les pieds en haut, cet homme vous répondra que tout cela « est absurde », attendu que sa raison lui fait voir l’eau sous un autre état que les gaz, que sa raison lui montre l’air comme un milieu transparent dans lequel il n’aperçoit aucun élément, que, habitué à voir marcher l’homme sur ses pieds, il ne peut pas concevoir qu’il ait occupé une autre station dans laquelle la marche est impossible.
    Et cependant, il est bien vrai que l’eau est un composé de deux gaz, que l’air n’est pas un tout homogène, que pendant toute l’évolution humaine le fœtus a la tête en bas et les pieds en haut. Et vous qui êtes « savant », qui avez acquis la connaissance de ces choses et les propagez avec conviction, vous mettrez, certainement, dans la discussion avec ceux qui nieront ce que vous affirmez, l’obstination de celui qui est arrivé à la certitude, vous mettrez, dans votre désir de les convaincre, l’ardeur du prosélytisme.
    Mais, supposez qu’il arrive, dans l’avenir, un moment où la science obscurcie, perdue, n’explique plus aux nouvelles générations le comment et le pourquoi des phénomènes, supposez qu’on leur donne à croire des conclusions sans préliminaires, des faits non démontrés, quoique vrais, il se trouvera, certainement, parmi nos descendants, des esprits forts, des « rationalistes », qui diront : Je ne crois pas tout cela, parce que « c’est absurde », je ne veux pas de mystère et je n’admets que ce que ma raison explique.
    Et cet homme semblera avoir raison, et, cependant, celui qui enseignera tous ces faits, démontrés aujourd’hui, n’aura pas tort, puisqu’il propagera la vérité. Et la lutte naîtra entre ces deux hommes remplis de bonne volonté l’un et l’autre.
    Je me trompe quand je dis que le missionnaire de ces vérités n’aura pas tort ; il aura, au contraire, un immense tort, c’est d’avoir perdu « la science », d’être tombé lui-même, dans l’ignorance des choses qu’il enseigne et de ne pouvoir plus les appliquer, d’être obligé de les présenter sous la forme de vérités acquises à une époque reculée, mais devenue « mystères » par l’ignorance des générations dégénérées.
    Il aura le tort de baser son enseignement, non plus sur la science, mais sur la tradition. Ce qui arriverait en pareil cas c’est ce qui arrive aux prêtres actuels de tous les cultes. Ils propagent des vérités fondamentales, devenues des mystères pour eux, des idées qu’ils sont incapables d’expliquer scientifiquement et qu’ils veulent imposer en vertu de leur propre autorité, et le rationalisme des masses ignorantes leur jette à la tête une négation qu’ils ne peuvent plus combattre.
    C’est ainsi qu’ils imposent la croyance en Dieu, sans connaître, eux-mêmes, l’essence de ce Dieu qu’ils ordonnent au peuple d’adorer, sans penser que leur affirmation ne suffit pas et que, pour que la foi soit inébranlable il faut qu’elle soit basée sur l’évidence des faits.
    C’est cette foi là que la science vient rétablir, c’est elle qui vient mettre dans les esprits des choses compréhensibles là où la tradition mettait des choses qui semblaient absurdes parce qu’elles étaient incompréhensibles.
    Ainsi, la science, en ajoutant au mot Dieu le mot Oxygène, rend tout d’un coup, cette idée claire, précise, indiscutable pour tous les gens instruit, elle supprime le mystère et le remplace par l’évidence.
    La trinité, cette autre idée qui semble aux rationalistes le dernier mot de l’absurdité dans sa forme mystérieuse, devient une vérité évidente lorsque la science l’explique par les trois états de l’Oxygène.
    Donc, avant de dire : Je ne crois pas cela parce que « c’est absurde », dites-vous : la tradition me donne telle idée à croire, examinons, « par la science », la valeur de cette idée, mais ne faites pas appel à la raison pour croire ou nier, attendu que la raison n’explique rien et ne juge que les apparences qui sont, presque toujours trompeuses. La raison ne nous dit pas que la terre tourne, ni que les premières formes traversées par l’homme pendant son développement à la surface terrestre, ou pendant sa vie embryonnaire, ne ressemblaient en rien à sa forme actuelle, c’est la « science » qui nous dit cela.
    Donc, la vérité ne peut pas être trouvée par les hommes qui n’ont d’autre guide que leur raison. Elle est le privilège de ceux qui sont en possession de connaissances acquises.
    Et ceux-là ont pour mission l’enseignement. Ce sont des ministres chargés de propager les vérités démontrées en les faisant connaitre à ceux qui ont les moyens intellectuels nécessaires pour les comprendre, en « les imposant » aux autres.
    Car, « la science ne se propose pas, elle s’impose. »
    Vous n’allez pas proposer à un enfant d’examiner si la terre tourne, vous lui enseignerez cette vérité comme un fait acquis, vous lui en imposerez la croyance.
    Proposer l’examen des vérités aux ignorants, c’est livrer la science à ses ennemis, c’est retourner à la barbarie, au chaos intellectuel, c’est perdre tout le bénéfice acquis par les hommes de génie qui nous ont précédé.
    Donc, le libre examen, que nous avons cru si longtemps être le dernier mot du progrès, est, au contraire, une cause de désordre et de discorde si on le donne à ceux qui ne savent pas s’en servir.
    Il faut une autorité dogmatique, et la « Science » porte en elle ses droits à cette autorité.
    DIEU ?


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    Étirév 18 mars 2018 12:24
    La Femme ne semble pas exister dans le monde d’Adam Smith. L’homme semble être à l’origine de toutes les inventions, de tous les progrès.
    Rappelons que le premier foyer de la civilisation a été le matriarcat. La forme de ce gouvernement était logiquement basée sur cette considération, que la femme est l’élément économique, tant physique que moral du monde. La femme est née génératrice, productrice et conservatrice.
    Elle fit la plus belle série d’invention qu’ait illustré une époque. Elle créa la poterie, la vannerie, le fuseau, la culture de la terre, la panification, la domestication des animaux et enfin une quantité de ressources que son esprit ingénieux inventait sans effort.
    Maintenant, voyons ce que sont l’égoïsme et de l’Altruisme.
    C’est par le mot « avarice » que le dogme catholique désigne l’égoïsme.
    On peut dire que cette préoccupation du moi ou du mien est le premier degré des conséquences fatales de la sexualité masculine, et en même temps le plus général : il existe chez presque tous les hommes. Regardez autour de vous, examinez ceux que vous connaissez, combien en trouvez-vous dont les actions ne sont pas guidées par un intérêt personnel ?
    « L’égoïsme en chaque homme a des racines si profondes que les motifs égoïstes sont les seuls sur lesquels on puisse compter avec assurance, pour exciter l’activité d’un être individuel. »
    Ces paroles sont de Schopenhauer, l’homme qui, peut-être, connaissait le mieux les caractères de la déchéance, parce qu’il les étudiait en lui-même.
    Pourquoi l’homme est-il égoïste ? Qu’y a-t-il de particulier dans sa nature physiologique qui fasse naître, dans le sexe mâle tout entier, ce sentiment personnel qui n’est pas dans l’enfant et qui n’est pas dans la femme ?
    Il s’agit d’une conséquence psychologique d’une disposition du système nerveux. Voici :
    Le système nerveux sensitif, encéphalo-rachîdien, est expansif dans son développement, il va du centre à la périphérie, du moi au monde extérieur ; il engendre l’altruisme, c’est-à-dire l’amour qui va de l’individu au dehors ; aux autres.
    Le système nerveux sympathique va du cerveau et des centres rachidiens, à l’être sexuel. Il prend, dans l’encéphale (le système altruiste) l’élément de vie (et d’amour) pour le rapporter à l’individu central, au moi sentimental.
    Autre conséquence du même fait.
    Le système nerveux sympathique anime les organes des sens. Ce qui se voit, ce qui se touche, devient l’objet d’amour, c’est-à-dire de convoitise pour l’homme qui vit surtout par cette sensibilité spéciale ; il aime l’or qui brille, le bijou qui scintille , l’étoffe aux couleurs brillantes, les galons d’or, etc.
    Ceux qui aiment par le cerveau ne s’attachent pas aux choses concrètes, matérielles, ils mettent leur attention dans les choses abstraites, celles que l’on ne peut ni voir ni toucher et que la pensée seule atteint : le vrai, le beau, le bien, le juste, etc.
    La doctrine du tout pour moi est celle qui règne dans la société moderne. Chaque homme la pratique comme il peut, dans la limite de sa puissance. Ce sont les femmes et les enfants qui en sont victimes, parce qu’ils sont dans l’impuissance psychologique de lutter avec les mêmes armes ; ils répondent par leur altruisme à ceux qui les dépouillent par égoïsme.
    L’altruisme est la base des relations sociales, c’est le principe de l’équité, de la politesse, de la déférence du respect, en un mot de tout ce que nous résumons dans le mot : éducation.
    Le devoir de l’éducateur est de travailler à changer en altruisme l’égoïsme de l’enfant, aussitôt qu’il commence à poindre, afin qu’il apprenne de bonne heure à résister à cet envahissement personnel.
    Toutes les morales basées sur une saine philosophie ont recommandé l’altruisme et condamné l’égoïsme. 
    L’altruisme est la qualité dominante de la femme. Elle est opposée à l’égoïsme de l’homme.
    Cette qualité se développe, en elle, par la sexualité, qui lui donne, avec le bonheur de vivre, l’amour de la vie, en elle et dans les autres.
    C’est à cette qualité féminine que sont dues toutes les bonnes actions dont la vie des femmes abonde : la générosité, la charité, la promptitude à rendre service, à aider ceux qui luttent, à consoler ceux qui souffrent : c’est l’affabilité, la politesse, les prévenances de toutes sortes des vraies femmes.
    Suivant que les individus aiment par le cerveau ou par le grand sympathique ils sont altruistes ou égoïstes.
    Alors, égoïsme ou altruisme ?
    Cordialement
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