@Candide
-Mais,
la souveraineté populaire n’est-elle qu’un concept, une utopie jamais
réalisée ? Ou alors, qu’est-elle concrètement ?
------> Ce que j’ ai décrit plus haut : le contrôle des gouvernants par les gouvernés et leur sanction si le peuple en décide ainsi.
Concrètement, elle se manifeste par l’existence de contre pouvoirs populaires.
Cela ne signifie pas que ce contrôle
doit être parfait et absolu, la corruption ne disparaîtra jamais, ce n’est donc
pas la question mais les gouvernés s’ils le décident doivent pouvoir par l’intermédiaire
de ce contrôle institutionnel pouvoir révoquer leurs gouvernants.
- Je ne parle évidemment pas des petites
fédérations comme la Suisse, la comparaison politique avec la France ne me
semble pas pertinente.
------>Il existe une corrélation
évidente entre la démocratie et la taille de la communauté politique. Un grand
Etat ne peut pas être gouverné démocratiquement comme pourrait l’être un petit
Etat.
Par contre, cette corrélation n’existe pas avec la
souveraineté qui consiste concrètement en des actions ponctuelles et non
permanentes ( une des raisons pour lesquelles je dis dans mon premier
commentaire qu’il ne faut pas mélanger démocratie et souveraineté ).
Mais pour ce qui est du Venezuela ou cette souveraineté populaire
existe (bien que ce soit un Etat corrompu mais j’insiste sur le fait que ce
soit une autre question), il contient à peu près 30 millions d’habitants, ce
qui est supérieur à la population Française lors de la révolution.
- lorsqu’on me dit le peuple l’est j’ai du mal à
accorder l’idée au fonctionnement concret.
------> Pour moi c’est
très clair par exemple : mise en place du référendum révocatoire,
d’initiative citoyenne, d’une « maison du citoyen » regroupant des électeurs
désireux de s’y investir tirés au sort
au niveau des collectivités locales et chargé de contrôler les gouvernants ( le
pendant moderne du tribunat de la plèbe).
Rien qu’avec cela, la
souveraineté populaire serait déjà très puissante.