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lupus lupus 2 juin 2014 19:50

BNP Paribas est accusée d’avoir contourné les sanctions améri­caines contre l’Iran, le Soudan ou Cuba. Ces transactions, selon la banque, n’étaient pas illégales en Suisse ou dans les pays européens, qui n’avaient pas pris de sanctions comparables. Mais les Etats-Unis entendent les punir en raison de l’usage du dollar, véhicule privilégié du commerce de matières premières. Ils considèrent en effet que ces transactions ont été effectuées en dollars, via le système financier américain, et qu’ainsi elles ont violé les sanctions imposées par Washington.

BNP Paribas est le premier établissement à avoir rendu à Washington les conclusions de sa revue rétrospective de huit ans de paiements en dollars dans les pays sous le coup de sanctions. D’autres s’apprêtent à le faire : Crédit Agricole – autre acteur clé de la scène genevoise des matières premières – ou Société Générale. Evoquant une « chasse aux sorcières », Christian Weyer, ancien patron de Paribas à Genève dans les années 80, estime que ces pressions « pourraient décourager ces groupes de poursuivre leur financement du négoce avec des pays présentant un risque politique ». Le patriarche du secteur rappelle que, dans les années 90, les Nations unies en personne avaient désigné BNP Paribas comme la « trésorière du programme Oil for Food » lié aux sanctions américaines contre l’Irak. En vingt ans, l’attitude de Washington aura donc totalement basculé.

D’autres groupes financiers – Lloyds TSB dès 2009 puis HSBC, ING ou Standard Chartered – ont déjà essuyé de lourdes sanctions en raison de leurs activités en lien avec l’Iran. Le total des amendes jusque-là imposées par Washington n’atteint pas la moitié de celle qui pourrait frapper BNP Paribas.




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