• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Étirév

sur C'est une histoire de haute trahison, l'incroyable escroquerie de la dette publique française !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Étirév 27 mars 07:46

Jimmy Goldsmith disait, avec raison : « Le succès d’une nation ne se mesure pas exclusivement en terme économique. Le relèvement national n’est pas seulement le résultat de la croissance économique. Un des défauts de la culture moderne est qu’elle fait croire que tout problème, quel qu’il soit, est réductible à l’analyse chiffrée et par conséquent peut être mesuré. Lorsque la mesure, plutôt que la Sagesse, devient l’outil privilégié, cela peut conduire à de graves erreurs. ».
À partir de juillet 1944 (accords de Bretton Woods), le dollar américain devient à la fois monnaie nationale et monnaie mondiale de référence. Cependant, les « puissances d’argent » de la City de Londres soutenaient une autre option : celle d’une monnaie mondiale conçue comme un « panier » de monnaies.
Rappelons avec Valérie Bugault, et son ouvrage « Les raisons cachées du désordre mondial - Analyses de géopolitique économique, juridique et monétaire », que les fondamentaux sur lesquels repose la viabilité d’une monnaie sont, d’une part, l’adossement à des richesses réelles, tangibles ; d’autre part, que celle-ci doit être émise en quantité suffisante pour pouvoir être utilisée dans tous les échanges (nationaux et internationaux).
En 1967 toute la stabilité du Système Monétaire International basé sur les accords de Bretton Woods allait être vivement secouée en raison, en grande partie, de l’importante dévaluation de la Livre Sterling qui faisait suite à l’effondrement de l’économie britannique lié à « l’histoire secrète du pétrole ».
Rappelons qu’en 1967, le président de la République Française déclarait : « La guerre du Vietnam et celle du Proche-Orient sont étroitement liées ». On sait aujourd’hui que la guerre des Six Jours fut largement une guerre du pétrole. On sait moins que la guerre du Viêt-Nam en est une autre. Dans leur ouvrage « La guerre secrète du pétrole », Jacques Bergier et Bernard Thomas rappellent que « Malgré les liens privilégiés qui les unissent, les Britanniques ont toujours été de dangereux rivaux pour les États-Unis. Les grands “Maîtres du pétrole” des deux pays (Standard Oil “Chevron-Mobil-Exxon”, Texaco, Gulf, Royal Dutch-Shell, British Petroleum, etc.) se sont de tout temps livrés une guerre acharnée. ».
Pour la petite histoire, c’est en août 1859, le 27 précisément, qu’un aventurier de Pennsylvanie, Edwin L. Drake, allait découvrir le premier puits de pétrole du monde. Aussi, notons que depuis 1859 le monde a été secoué par deux guerres mondiales dont la seconde a élargi ses fronts à la terre tout entière. Durant ces deux guerres mondiales, des conflits larvés, des guerres civiles, des coups d’État, aux conclusions curieuses, ont régulièrement déchiré les pays riches en ressources énergétiques. Tout cela ne signifie pas que la course à ces ressources est seule à l’origine de tant de malheur dans le monde depuis près de deux siècles. Néanmoins, sous couvert d’idéologies diverses, elle est l’une des raisons réelles de tous les conflits et les coups d’États. Le pétrole est le sang de notre civilisation ; Georges Clemenceau disait : « une goutte de pétrole vaut une goutte de sang ».
Rappelons encore que c’est au moment où la Royal Dutch-Shell prenait pied au Sahara, en 1954, que la rébellion allait naître en Algérie.
Dans la foulée de l’effondrement de l’économie britannique à la fin des années 60, allait également commencer la lente agonie du Dollar avec la désastreuse guerre du Vietnam.
En 1971, les USA n’ayant plus suffisamment d’or pour garantir l’intégralité des dollars en or, survient la fin de sa convertibilité dans ce métal précieux. Aussi, à partir de cette date, le dollar américain, en tant que monnaie mondiale sera désormais adossé au pétrole ainsi qu’à la seule force de l’économie américaine (via son dynamisme économique intérieure). Concrètement, à partir de ce moment-là, la valeur du dollar ne repose quasiment plus que sur la force brute des USA, c’est-à-dire leur capacité à faire militairement et monétairement respecter leur hégémonie dans les pays tiers.
Au niveau international, il résulte de cette situation la substitution de la notion d’« ordre juridique » par un retour à la « loi du plus fort ».
Le début des années 1970 sera aussi le début d’une grande dérégulation financière. Alors surviendra la « fabrication artificielle des actifs » (Subprimes, CDS ou « Credit Default Swaps », etc.), ainsi que la captation des réserves monétaires des pays tiers, c’est-à-dire les pays dits « alliés », les membres de l’U.E., etc., véritables « colonies » financières. On comprend alors, en partie, le pourquoi de la mise en place, en France, de la loi du 3 janvier 1973, dite « loi Pompidou-Giscard-Rothschild » (et aggravée depuis par l’article 123 du TFUE, Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne), qui modifie les statuts de la Banque de France et donne le coup d’envoi d’une dette qui augmentera incessamment et vampirisera toutes les richesses nationales produites.
Mais la France n’est nullement un cas isolé. Les dettes de tous les Etats, aidées par la conjuration de toutes les élites économiques (« sous influence ») des différentes nations, sont devenues des océans impossibles à écluser et les nations sont ficelées au bon vouloir d’institutions financières privées, de plus en plus arrogantes et gourmandes.
Blog


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès