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Commentaire de Étirév

sur Jamblique et les mystères de l'Egypte - par Thierry Adda


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Étirév 26 mars 07:35

Le nom qui ne se prononçait pas par respect chez les Égyptiens, était Thoth Trismégiste, la Sagesse éternelle, appelée aussi « Ha » et « Amen-Ra ». De Amen on fait « Amoun », l’Etre caché, mystérieux.
C’est ainsi, en cachant le nom de la Femme, que les Prêtres de tous les pays arrivèrent à la faire disparaître de l’histoire. Le silence, dit Jamblique, était l’unique culte rendu à « l’unité individuelle », autre manière de désigner le féminin suivant les enseignements secrets des Pythagoriciennes.
Régime primitif en Egypte : En Egypte comme partout, le régime féminin a précédé le régime masculin et il a dû avoir une longue durée de prospérité et de paix, puisque, au moment où commence l’histoire, c’est-à-dire le règne de l’homme, le pays possède déjà une langue bien formée, l’écriture, et des institutions sociales qui serviront de base à l’organisation future des sociétés. Enfin une religion, un culte, une haute morale. Tout cela réalisé avant les temps historiques.
« L’Egypte est la terre classique de la Gynécocratie », dit Bachofen, « sa civilisation repose en principe sur la préférence d’Isis à Osiris ».
C’est par le règne des Déesses que commence l’histoire de l’Egypte. Manéthon, qui cherche à effacer les traces du règne de la Femme, place sept dynasties de dieux (il masculinise les Déesses) au début, puis encore douze dynasties vagues auxquelles succèdent trente dynasties de demi-dieux. Veut-il dire par « vagues » des dynasties mixtes, composées de Femmes et d’hommes, de couples régnants ? Nous l’ignorons.
Les mémoires de Manéthon se perdirent, mais l’historien Josèphe en reproduisit quelques fragments et, après lui, les chrétiens s’emparèrent de ce qui restait de ces anciennes chroniques pour les dénaturer et nous représenter cette magnifique antiquité comme un temps de barbarie.
L’Egypte fut longtemps gouvernée par des Prêtresses que l’histoire appelle des Pharaons. Celui qu’on appelle « le premier Roi » est Mena (devenu Menés), mot qui veut dire Mère, comme le Manou des hindous. On appelle les féministes Philo-Mena. On le fait suivre d’une longue série de Princes, dit-on, qu’on croyait d’abord fabuleux, mais qui ont réellement existé. Ce sont les Déesses-Mères. On cite parmi elles la Reine Nitocris à laquelle on doit de beaux travaux ; Mœris, qui semble être la Déesse He-Mœra, à qui Hérodote attribue la construction d’un lac immense créé de mains d’hommes et qui servit de réservoir aux eaux du Nil.
Par ici, une révolte masculine et des rois conquérants, c’est-à-dire des chefs, des Ack (ou Ak), venant troubler le pays. On cite parmi eux Osartasês, Sebek-hotep.
Mais cet état de choses est interrompu tout à coup par l’invasion des Hyksos, appelés rois Pasteurs, qui sont les émigrés féministes de l’Inde, qui viennent redonner à l’Egypte une nouvelle vie matriarcale et gynécocratique. Le règne de l’homme en Egypte ne s’établira que dans le millénaire qui précède le Christianisme.
Il commencera à Psammitique (665 à 650).
Hérodote et Diodore ont montré que chez les Égyptiens la Femme avait un rôle prépondérant, tandis que l’homme filait et se livrait aux soins du ménage.
M. Révilloud, dans son histoire de La Femme dans l’ancienne Egypte, a affirmé le même fait.
C’est la Femme qui faisait les lois et les interprétait ; Elle qui était Déesse et Prêtresse.
Les Pharaons sont des magistrats sacerdotaux, toujours représentés en costumes de femmes.
Dans le règne primitif, toutes les grandes dignités de l’Etat, les fonctions de juge, de médecin, étaient exclusivement réservées à la caste sacerdotale. Les hommes ne pouvaient pas y prétendre, ils étaient soumis au pouvoir des femmes appelées « des sages » (Soffet), qui leur faisaient faire un service régulier, un travail dont l’organisation avait été savamment établie. On les envoyait aussi en expéditions lointaines.
Pour les récompenser, on leur donnait le droit de porter certains signes de distinction. On comprenait déjà que les honneurs accordés aux hommes n’ont de valeur que s’ils les tiennent de la Femme (*).
La Femme gardait en dépôt les Livres de science et les cachait à tous les yeux avec des précautions infinies.
La connaissance des lois de la Nature, que les Livres sacrés avaient enseignées, facilitait tous les travaux, qui ne sont en somme que les applications de ces lois à la vie, ou à l’industrie.
Les lois de la physique (le Kosmos), de la chimie (l’art sacré des Temples), de la physiologie (imposées dans le Connais-toi du Temple de Delphes), étaient la base solide des travaux entrepris.
On savait tout ce que la science des modernes explique si mal, on connaissait la cause réelle de tous les phénomènes, et l’on est surpris de voir avec quelle précision tout était expliqué.
Ces connaissances qui étaient le fond de l’éducation religieuse donnée par les femmes (les Déesses qui écrivent, les Prêtresses qui enseignent) passaient dans les mœurs, dans les institutions, dans tout le milieu ambiant. Il n’y avait pas encore de place reconnue (officielle) pour l’erreur. Nous sommes, il est vrai, à l’aurore du mensonge, mais il n’a pas encore triomphé.
Cependant, partout il se produisit un fait qui allait changer la face du monde, et renverser le premier régime de Vérité et de Justice.
Les servants des temples usurpèrent les fonctions sacerdotales.
(*) Qu’est-ce que la rosette de la légion d’honneur, imaginé par Napoléon, Rudice en étoile, que les officiers de marine appellent la « tomate » ou « pomme d’amour », la « pomme de Vénus », tellement dévaluées de nos jours, parce que distribuées à la volée, et qui récompense moins le mérite qu’une certaine aptitude aux courbettes quand il ne s’agit pas de reptation.
C’est la Rose mystique que les anciens appelaient « la splendeur des plantes », emblème qui représente la Femme et que nous retrouvons en Egypte dans l’ordre de la « Rose-Croix ».
Cette Rose était dédiée à Vénus et ceux qui se soumettaient à sa loi étaient appelés « Sub Rosa ».
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