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Pourquoi les économistes ont tout faux

Marc Chesney est professeur de finance quantitative à l'Université de Zurich. Il travaille sur les crises économiques et le manque de démocratie dans les institutions financières.

SOMMAIRE
00:00 Contexte
02:50 L'explosion de la dette
06:43 Comment la finance s'infiltre dans l'économie
12:25 L'hyper-concentration de la richesse
15:00 L'échec des modèles existants

Tags : Economie Université Crise financière Finance




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4 réactions à cet article    


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    perlseb 3 octobre 2024 16:38

    Intéressant. Ses graphiques montrent bien que l’injection d’argent (que les contribuables devront rembourser) ne sert qu’à soutenir les cours de bourse, ce qui permet d’accentuer de manière gigantesque les écarts entre les riches et les pauvres (les pauvres payent pour la valorisation des avoirs des riches).

    Les ultra-riches sont devant un dilemme. Ils pourraient racheter toutes les terres et maisons du monde avec leurs produits dérivés qui représentent plusieurs centaines de fois le PIB du monde. Ils aimeraient d’ailleurs le faire (puisque les produits dérivés ne sont évidemment que du vent), mais voila, il y a un problème. S’ils le faisaient, sans choc majeur, on verrait bien qu’ils sont ultra-riches et nous ultra-pauvres et plus personne ne voudrait de ce système. Les idiots utiles (parmi le peuple) qui défendent la propriété privée de manière générale (parce qu’ils ont travaillé dur pour avoir un placard à balais) n’auraient plus de maison, ni de terre et n’auraient absolument plus aucune raison de ne pas se réveiller.

    Donc soit on crée un choc majeur (avec un reset qui va bien, idées : guerres, virus, chaos économique), soit on fait bouillir la grenouille progressivement et demain, on trouvera normal qu’un professeur dorme dans sa voiture, il faudra bien qu’il montre l’exemple aux jeunes, après tout.


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      Étirév 4 octobre 2024 07:01

      « Pourquoi les économistes ont tout faux »
      Jimmy Goldsmith disait, avec raison : « Le succès d’une nation ne se mesure pas exclusivement en terme économique. Le relèvement national n’est pas seulement le résultat de la croissance économique. Un des défauts de la culture moderne est qu’elle fait croire que tout problème, quel qu’il soit, est réductible à l’analyse chiffrée et par conséquent peut être mesuré. Lorsque la mesure, plutôt que la Sagesse, devient l’outil privilégié, cela peut conduire à de graves erreurs. »
      La carence de la plupart des analyses géopolitiques, nous explique Valérie Bugault, dans son ouvrage « Demain dès l’aube… le renouveau », vient du fait que le paradigme d’étude ne prend, le plus souvent, pas en compte la réalité des acteurs en présence. Les rapports de forces sont, la plupart du temps, considérés au regard des seuls États. Or, depuis plusieurs siècles, s’est développé, dans l’ombre, un acteur géopolitique nouveau, anonyme et de nature privé, que Valérie Bugault appelle du terme générique de « banquiers-commerçants » et que nous nommerons « puissances d’argent ».
      D’un point de vue méthodologique, cet acteur, nouveau, est déroutant à plus d’un égard. Premièrement, il est anonyme, ce qui rend difficile son appréhension précise et la mesure de sa puissance, relative comme absolue, par rapport aux traditionnels États. Ensuite, cet acteur ne répond pas aux mêmes règles d’engagement que les États. D’une part, les « puissances d’argent » sont des acteurs privés, et non publics, qui répondent donc à des intérêts d’ordre strictement catégoriel, en aucun cas à un quelconque « intérêt général ». Mais, comme par essence ils sont anonymes, on a du mal à discerner leur présence autrement que par des déductions et recoupements d’informations. C’est ici que les questions méthodologiques peuvent apporter une importante plus-value aux analystes et géopolitologues. D’autre part, et peut-être surtout, ces acteurs, qui ne sont pas géographiquement délimités (pas de contraintes géographiques), ne fonctionnent fondamentalement pas selon la même logique que les États traditionnels. Alors que les États, quelle que soit leur taille, sont limités par des frontières et répondent à une logique d’ordre sédentaire, ces nouveaux acteurs politiques (que d’aucuns, tel que Peter Scott Dale, nomment « État profond ») répondent à une logique de type nomade. Or, les grilles d’analyses des géopolitologues sont très largement issues de concepts développés au sein des États dans une logique sédentaire. C’est la raison pour laquelle les analystes politiques ont du mal à concevoir le phénomène nomade élevé au rang d’acteur géopolitique.
      Comprendre ce phénomène, nouveau dans son ampleur, car sa création remonte loin dans le temps, est pourtant fondamental car il permet de percevoir que ce nouvel acteur géopolitique a, in fine, un seul ennemi mortel : la présence d’États au sens politique du terme, c’est-à-dire d’États souverains. Ainsi, dans le contexte d’un rapport de force et de puissance, les États sont, par construction, les pires ennemis des « puissances d’argent ».
      Deep State : Le véritable pouvoir auquel sont soumises les populations, maintenues dans la naïveté et l’inconscience, est économique : il appartient aux principaux détenteurs de capitaux de la planète, lesquels ont tant et si bien œuvrés depuis des centaines d’années qu’ils sont devenus propriétaires directs et/ou indirects de la majeure partie des actifs tangibles de ce monde. Ainsi, sous couvert d’anonymat capitalistique, quelques familles chapeautent tout l’édifice capitalistique mondiale.
      Le véritable pouvoir aujourd’hui n’est donc pas à rechercher dans l’apparence des arcanes politiques, il se cache derrière l’anonymat des capitaux et dans les paradis fiscaux.
      Aussi, dans la plupart des pays du monde, l’État actuel est « l’État profond », c’est-à-dire une réelle ploutocratie, apatride et supranationale, cachée derrière une démocratie, véritable coquille vide. Cette étape, qui a souvent pris le chemin indirect et sournois du contrôle bancaire, utilise, parfois, lorsque c’est nécessaire, des méthodes plus musclées. La stratégie de la tension, les opérations ou attentats « sous faux drapeau », et la récente création et prolifération d’armées de proxy, formées de mercenaires, sont certaines des manifestations modernes de force employées par les « puissances d’argent » pour faire disparaître les États indépendants.
      Rappelons que dans le contexte d’un rapport de force et de puissance, la présence d’États au sens politique du terme, c’est-à-dire d’États souverains, sont, par construction, les pires ennemis des « puissances d’argent ». C’est ainsi que la prise du contrôle étatique par l’oligarchie n’a, historiquement, fait l’économie d’aucun coup d’État, permanent ou non.
      Depuis le XVIIIème siècle, toutes les révolutions de couleur, de fleur ou autre nom jovial, sont une émanation de cette première tactique, consistant, pour les oligarchies (locales ou coalisées), à s’emparer des institutions étatiques des différents pays du monde.
      La seconde étape consistant en la collaboration des élites économiques des différents pays.
      Lien


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        ilias ben 5 octobre 2024 15:07

        Le conférencier critique les économistes traditionnels pour leur incapacité, entre autres nombreuses limitations, à anticiper et résoudre les crises économiques majeures. Il met en avant la domination croissante des acteurs financiers anonymes, souvent décrits comme un "État profond", qui influencent les décisions politiques et économiques au détriment des États souverains. Il souligne que les économistes négligent ces puissances privées dans leurs modèles et analyses, créant une déconnexion entre la théorie économique et la réalité du pouvoir économique mondial. Ce qui est remarquable est que l’intelligentsia occidentale experte ou perçue comme telle, commence à avouer, ces phénomènes d’organisations "secrètes" ou du moins opaques, et d’Etats profonds, ayant une influence décisive sur la distorsion des politiques économiques des nations.


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          juanyves juanyves 5 octobre 2024 15:47

          L’économie n’est pas une science, c’est plutôt l’antichambre des casinos où l’on joue à la bourse. C’est aussi une officine de blanchiment d’argent et de discours politiques. L’économie réelle, tout le monde la connait, c’est la gestion du pognon dont on dispose pour finir le mois.



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