Je suis bien d’accord avec l’idée que nous sommes dirigés par des psychopathes. Mais le livre de Andrew Lobaczewski expliqué par Michel Drac est pour moi très alambiqué, très littéraire au sens du souci du détail plutôt insignifiant. Comme le type de psychopathes qui commencent à noyauter en premier une société "saine", pour être remplacé dans une deuxième phase par un autre type de psychopathes...
Je crois qu’il faut justement synthétiser plutôt que de complexifier. La vraie question, existe-t-il des périodes saines ? Des périodes où les chefs ne sont pas psychopathes ? Pour moi et de façon assez simple, la réponse est non. Un chef, s’il a de l’empathie, refusera de prendre des décisions pour un groupe, car il sait à quel point certaines décisions peuvent faire du mal à une partie du groupe (on peut parler de sacrifice). Et dans quel but, faire du mal avec des décisions plutôt arbitraires ? Dans l’intérêt d’une collectivité ? Pour la survie du groupe ? Est-ce vraiment pour notre survie que les chefs se sont "battus" dans l’histoire ? N’est-ce pas plutôt pour agrandir leur territoire, leur pouvoir ? Et dans quelle mesure peut-on sacrifier des parties d’un groupe pour la survie globale ? Ne devrait-on pas moralement leur permettre de se désolidariser du groupe plutôt que d’être des victimes d’une collectivité censée les protéger au départ ?
Je crois en la liberté. Pour qu’elle soit réelle, il faudrait quand même être beaucoup plus sévère avec les irresponsables : justement les priver de beaucoup plus de liberté (ou les regrouper entre eux pour qu’ils forment un pays sans aucune loi ni morale), sinon, en uniformisant la liberté en fonction des irresponsables, elle sera toujours très faible, même pour les gens responsables. La liberté est le contraire de la soumission, donc elle ne s’accommode pas d’un chef à qui l’on devrait obéir. Cela fait longtemps que les chefs ne prennent plus de risques pour notre survie, qu’ils utilisent toutes les techniques pour faire remonter notre instinct animal qui consiste à se rallier à un chef par la peur (et mettre en place la soumission sans raison justifiable) : cérémonies, propagande, lois écrites et actions décidées unilatéralement pour propager la peur (chômage, virus, attentats, guerres, ...).
A partir du moment où on n’a plus à gérer la survie d’un groupe, il n’y a plus de raison d’avoir un chef. Et un système sain est un système sans chef, où les personnes responsables ont appris à travailler en équipe dès leur plus jeune âge, à décider elles-mêmes de la quantité de travail qu’elles donnent à la collectivité pour en recevoir autant, ni plus, ni moins, car une société saine est morale, et ne définit pas le vol (ou le meurtre) comme un principe fondateur.
Je crois que l’erreur de Lobaczewski, c’est d’en avoir voulu à mort au "communisme", (on peut le comprendre), et d’avoir cru que le système qu’il y avait avant était sain alors même qu’il était un peu jeune pour le juger.