RESUME : Les États-Unis ont sciemment cherché et déclenché la guerre en
Ukraine. Mais, malheureusement pour eux, la Russie ne s’effondrera pas parce
qu’elle est soutenue par les BRICS. Les principales victimes du conflit sont
les pays de l’Europe occidentale dirigés par des gouvernements soumis aux
intérêts américains. L’Europe occidentale s’oriente vers une grave crise
économique et sociale résultant de l’enchérissement de l’énergie et des
matières premières.
Dans cette vidéo, Bruno Le Maire réchauffe
une fois de plus la propagande américaine, celle de l’OTAN. Aussi, expliquons, après des dizaines d’intervenants, les
causes profondes du conflit actuel en Ukraine. Contrairement à ses élucubrations, Il faut comprendre que ce conflit n’a
pas été déclenché, à la surprise générale dans le monde paisible de la "Pax
Americana", par le Président russe qui voudrait reconstituer l’empire
russe du XIXeme siècle. Ce narratif est celui répété en boucle dans les médias
occidentaux pour conditionner les populations. La réalité est que ce conflit
est la suite logique de la politique américaine de prédation mondiale menée
depuis 1945. Faut-il rappeler qu’avant l’Ukraine les États-Unis écrasèrent sous
leurs bombes (en invoquant des prétextes fallacieux) le Vietnam, l’Irak, la
Libye, l’Afghanistan, et même en Europe la Serbie au cours de 80 jours de
bombardements ininterrompus en 1999 menés pas l’OTAN. Faut-il aussi rappeler le
mensonge d’anthologie de Collins Powell agitant, au Conseil de sécurité de
l’ONU, sa fiole supposée contenir l’anthrax de Saddam Hussein, son
arme de destruction massive qui menaçait le Moyen-Orient ? Ensuite les
Américains détruisirent l’Irak !
La guerre actuelle en Ukraine n’est que la conséquence de la doctrine
décrite par Zbigniew Brzezinski (ZB) [1] qui expliquait, non
sans cynisme, dans son livre "le grand échiquier" [2] que le but des
USA en Europe était :
1) Empêcher
la constitution de tout bloc de pays susceptible de les concurrencer sur le
continent eurasiatique.
2) Induire un effondrement économique de la Russie. L’objectif
américain n’a jamais été de détruire militairement la Russie. Ils savent bien
que cet objectif est inaccessible puisqu’elle est une puissance nucléaire
majeure capable dans un affrontement direct de raser les grandes métropoles
américaines.
3) Dominer économiquement et politiquement les peuples d’Europe de l’ouest.
Pour arriver à ces fins, les États-Unis
ont suivi la stratégie suivante. Ils ont :
- sciemment agi
pour aggraver les antagonismes culturels et linguistiques existant entre
l’Ouest de l’Ukraine ukrainophone et pro-occidental, et l’Est russophone et
russophile. Cette fracture politique apparaît de façon indiscutable dans la
répartition géographique des votes aux élections présidentielles de 2010 qui
précédèrent le Maïdan. Elle peut être comprise comme la victoire de l’Est prorusse
(représenté par Ianoukovytch), sur
l’Ouest pro occidental (représenté par Tymochenko).
- fomenté (via
la CIA à la manœuvre) l’insurrection du Maïdan en 2014.
- saboté les accords de Minsk grâce aux
méprisables marionnettes que furent Merkel et Hollande qui ont avoué
publiquement avoir signé les accords sans penser les appliquer mais comme une manœuvre
dilatoire pour préparer la guerre contre la Russie.
- détruit en
2022 (peut-être par procuration) le gazoduc North-Stream qui approvisionnait
l’Europe occidentale en gaz russe bon marché. Ce sabotage est un coup de
poignard pour les économies européennes qui casse la
coopération avec la Russie.
Donc le baratin de Bruno Le Maire est une réécriture de
l’Histoire.
Globalement, les Américains ont cependant atteint une partie de
leurs objectifs. Leurs manœuvres privent l’Europe occidentale d’énergie bon
marché et empêcheront pendant longtemps tout rapprochement entre les ressources
minières et énergétiques russes et la puissance industrielle européenne,
spécialement celle de l’Allemagne.
Cependant, le conflit en Ukraine a
changé de nature. Il est devenu une bataille périphérique de l’affrontement
planétaire entre le monde unipolaire du capitalisme financier anglo-saxon (dont
les États-Unis sont le bras armé) et les BRICS. Les États-Unis ont sous-estimé
gravement la résilience économique et militaire de la Russie (aidée par ses
alliés des BRICS) si bien que le collapsus économique russe ne s’est pas
produit et qu’en 2024.
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[1] ZB fut conseiller à la sécurité
nationale du président Jimmy Carter de 1977 à 1981, et
surtout
un artisan
majeur de la politique étrangère de Washington, soutenant une politique plus agressive vis-à-vis de l’URSS.
[2] le livre est gratuitement téléchargeable à l’adresse suivante :
https://docs.google.com/file/d/0B4t-HEsEt-hwTmRvUm9XVmVJR1k/edit?resourcekey=0-niUcJMNWs0TDZ5uDtXS9yw